Si l’on imposait, au niveau national, des directives pour le dé-confinement, dans le domaine des voiries urbaines, on pourrait croiser les initiatives parisienne et strasbourgeoise, en généralisant les 3 principes suivants.
1. Que la « zone de rencontre » (limitée à 20km/h) deviennent « la règle générale » dans les centres-villes.
A l’exemple de l’initiative strasbourgeoise pour les déplacements (concernant pour l’instant seulement la partie insulaire du centre ville, voir article en lien ci-dessous) :
Il serait judicieux dans la situation actuelle que la « zone de rencontre » (limitée à 20km/h avec accès libre aux piétons et vélos sur toute la chaussée, avec priorité des piétons, puis des vélos, sur les véhicules motorisés) deviennent « la règle », et la voirie à priorité automobile l’exception. De façon à s’assurer sur tout le territoire un rééquilibrage par rapport à l’avantage concurrentiel momentanée qu’acquiert la voiture en matière de sécurité sanitaire individuelle, en donnant au contraire un avantage de confort spatial et de priorité aux piétons, sur absolument toutes les petites rues et voiries secondaires.
La démarche pourrait également et bien sûr être complétée par la définition de « priorités cyclables » sur un nombre suffisant de grands axes permettant de distribuer toutes les grandes directions, selon le principe des « vélorues », très faciles à mettre en oeuvre, afin de faciliter les trajets à plus grande distance et vitesse pour les vélos. Le principe consiste à ce que les vélos aient simplement le droit de se tenir en milieu de chaussée et conservent la priorité sur toute cette chaussée, sans pour autant avoir besoin d’interdire les autres véhicules motorisés.
Un exemple de « vélorue » à Lille (pour changer) : https://auto.bfmtv.com/actualite/lille-inaugure-sa-premiere-velorue-1844805.html
2. Que les stationnements puissent partout se transformer en terrasses
A l’exemple du projet parisien pour les commerces, il serait utile que tous les restaurateurs de France obtiennent un « droit à l’extension de terrasse » pour les commerces deviennent la règle, sur les places de stationnements ainsi que sur la chaussée, jusqu’à 5m par exemple, et que la limitation de ce droit soit l’exception (quand par exemple deux commerces se font face, dans une rue mesurant moins de 16m, soit 5+5m et 6m laissés libres pour les déplacements des piétons, vélos ou véhicules)
Cela pour permettre aux cafés et restaurants d’espacer fortement leurs tables en repartissant certaines d’entre elles à l’extérieur, sans perdre un trop grand nombre de couverts ou de places, lorsqu’ils pourront rouvrir.
Par chance il se trouve que leur réouverture se fera en saison chaude.
Un article parmi d’autres sur la démarche à Paris : https://news.konbini.com/societe/les-rues-et-places-de-parking-bientot-transformees-en-terrasses-de-restos
3. Que le les autres types de commerces obtiennent également un « droit aux terrasses »
Sans en avoir encore d’exemple mis en oeuvre, eu égard aux pertes de chiffre d’affaires essuyées au printemps 2020 pour cause de confinement, il serait bon que le droit à une terrasse soit étendu à tous les types de commerces, sous forme d’étalage – car le fait de pouvoir présenter quelques articles ou étalages en extérieur pourraient peut-être faciliter la reprise d’activité d’un certain nombre de commerçant, sachant que la plupart devront limiter le nombre de clients simultanés en intérieur (et sachant que les espaces « confinés » semblent plus susceptibles de favoriser la contagion par « aérosols » c’est à dire par concentration dans l’air de gouttelettes volatiles, si l’on a bien compris les dernières études épidémiologiques…)
(EDIT Juin 2020 : )
Pour compléter ce bref billet, je vous offre ici un petit aperçu de quelques unes des sympathiques terrasses, parfois très créatives, que j’ai pu observer en cette fin de printemps sur des places de stationnements parisiennes et franciliennes. De quoi donner envie de prolonger l’initiative… perpétuellement !